Le partage de la valeur ajoutée

Publié le par Jerome Dorbes

Le partage de la valeur ajoutée

 

Pour faire face aux objectifs de baisse des coûts de revients, l’acheteur de produits de grande consommation a plusieurs solutions et plusieurs techniques a sa disposition, dont le partage de la valeur ajoutée. L’objectif est de détailler avec le fournisseur ses postes de coûts pour identifier les principales sources de coûts et mettre en place des actions correctives pour en réduire l’impact.

 

Cela est bien sur plus facile si le fournisseur coopère. Si ce dernier ne souhaite pas coopérer, l’acheteur devra bien sur estimer ces coûts, en se basant sur son observation visuelle du process industriel.

 

Les coûts, d’après nos amis comptables  sont de différentes sortes : Coûts direct / Coûts indirects / Coûts variables / Coûts fixes

 

Cette distinction ne nous aide guère pour comprendre la décomposition exacte des coûts d’un produit amis nous éclaire déjà sur les principales catégories de coûts.

 

Les coûts directs sont composés des coûts directement générés par la production et se composent des coûts de matières premières, de la perte éventuelle de matières premières dans le process industriel, les coûts de packaging, les coûts de main d’œuvre directe oeuvrant sur la ligne de production, l’énergie.

 

Les coûts indirects sont les coûts générés par les fonctions support qui rendent possible la production du produit : maintenance de l’usine, administration, R&D, stockage, batiments, transports, personnels des direction générale, commerciale et marketing… A cote de ces coûts indirects, on trouve également des coûts moins faciles a identifier : Coûts de changement de ligne de production (coûts de nettoyage par exemple), Amortissement de la machine ou de l’outillage spécifique…

 

L’objectif de l’acheteur qui veut analyser la valeur ajoutée d’un produit devrait alors être de comprendre en détail le processus industriel en faisant un schéma de ce processus et d’’ identifier les coûts générés par ce process.

 

Ensuite, ces coûts devraient être benchmarkés avec ceux d’entreprises similaires. Dans tous les cas, ces coûts doivent être challengés, notamment les coûts de matières premières et packaging. Les coûts de personnel sont aussi intéressants à analyser afin de comprendre combien de personnes interviennent sur la ligne, quelle est leur valeur ajoutée. Les coûts d’administration aussi sont très intéressants a analyser car bien souvent le fournisseur vous facture la totalité de ses coûts d’administration, oubliant au passage que vous n’utilisez qu’une partie de son administration et également qu’une patrie de sa ligne de production. Ainsi, vous participez au mieux au financement du yacht du propriétaire de l’usine et au pire au financement des investissements de vos concurrents.

 

L’étape suivant consiste a avoir une vision dynamique de ces coûts et analyser avec le fournisseur comment ils peuvent être réduits garce a des investissements en capital, ou grâce a une simplification du cahier des charges (Un packaging plus simple, par exemple)

 

Une façon simple et instructive de regarder les coûts du fournisseur est de séparer les coûts directs en coûts matières et coûts packagings et de comprendre les autres coûts directs et les coûts indirects comme un coût global de conversion, c’est a dire le coût nécessaire pour transformer le produit, incluant coût main d’œuvre directe et indirecte, amortissement, énergie et bien sur la marge du fournisseur.

 

 

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